« Je m’appelle Daphné, et je vais bientôt mourir. En ceci je ne suis pas bien différente du reste du monde. Mais avant ça, il me reste une chose à faire. Prendre à pleines mains l’éternité, sentir le tissu se froisser sous mes mains et rompre les fibres fragiles. Les déchirer avec les dents, si elles résistent. C’est ainsi que font les sorcières. »
Quatre ans après la sortie de Remedy, sous la forme d’un album et d’un roman à venir, Ezia paraît à nouveau avec Canto, le chant.
Résultat de quatre ans de création, Canto donne à la musique d’Ezia une dimension plus organique, plus humaine : l’atmosphère sombre, mélancolique et cosmique reste présente, mais les guitares et les percussions acoustiques s’y déploient davantage. Bien sûr, le chant y est également bien plus présent.
Enfin, l’album est ponctué de plusieurs interludes au cours desquels l’histoire de Canto est racontée, par extraits, pour donner à voir ce monde au crépuscule de son existence, le vertige de l’extinction et l’entreprise inouïe, prométhéenne, de son exil vers les étoiles.